... j’ai été au pair aux Etats-Unis

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A quoi ressemble la vie d’une/un au pair ? Faut-il bien savoir parler la langue du pays ? A-t-on le temps de voyager ? Et niveau budget, ça donne quoi ? Autant de questions que vous devez vous posez si vous êtes tenté(e) par l’aventure d’aller partager la vie d’une famille à l’étranger… Pour vous donner quelques réponses, je vous raconte mon année en tant qu’au pair aux États-Unis.

Vue depuis le Rockfeller Center à New York

Avant le départ :

J’ai fait le choix de partir avec une agence. C’est elle qui s’occupe de trouver une famille qui convient et surtout du visa J1, indispensable pour venir en toute légalité aux États-Unis. Avant le départ, il y a un dossier assez conséquent à remplir (lettre de motivation, photos, références, expériences de garde d’enfants et de conduite…).

Mais c’est pour mieux vous connaitre et être sûr que la famille d’accueil vous corresponde. On fait un entretien en anglais et en français, toujours pour mieux vous connaitre et aussi évaluer votre niveau d’anglais. Rassurez-vous, il n’y a pas besoin d’un excellent niveau. Il faut au moins être un « faux débutant » pour pouvoir se débrouiller avec les bases. Si le niveau est trop faible, cela ralentira le recrutement mais ce n’est pas rédhibitoire. Parfois, quelques cours d’anglais permettent de se remettre dans la course. L’agence vérifie aussi vos références. En effet, vous devez avoir un minimum d’expériences avec les enfants (au moins 200h) et pouvoir en justifier.

Votre dossier est ensuite proposé aux familles qui semblent vous convenir. Vous discutez avec elles. Quand c’est bon des 2 côtés, l’agence vous aide pour les dernières démarches avant le placement. Vous n’êtes pas obligé d’accepter une famille. Avant d’arriver dans la famille, selon les pays, il peut y avoir une réunion d’orientation de quelques jours où on vous explique le métier en détails. Aux États-Unis, cela se passe à New York. Puis tous les au pair se dispersent vers leur famille, en prenant si besoin un train, un bus ou un avion.

Sur place :

La famille ou l’agent local vient vous chercher. L’agent local sera votre interlocuteur privilégié en cas de problème. Il a aussi pour rôle d’organiser des rencontres entre tous les aux pairs des environs. Ça aide beaucoup, surtout au début, pour rencontrer du monde.

Je suis tombée sur une famille formidable qui habite à Long Island, une riche presqu’île à côté de New York. Je gardais leurs jumeaux, un garçon et une fille de 7 ans. J’avais ma voiture et mon propre appartement rattaché à la maison et avec une entrée indépendante (Ne rêvez pas, ça n’est pas toujours aussi bien). Et cerise sur le gâteau : le weekend, je pouvais aller à Manhattan dans l’appartement mis à disposition par la famille !

au pair

Northport, Long Island, où j’ai vécu pendant un an

la maison où j'aiété au pair

La maison de ma famille d’accueil à Northport

Une journée type :

Le matin, les parents partaient au travail très tôt. Il fallait aider les enfants à se préparer et à prendre leur petit-déjeuner. Puis, je les emmenais à l’école à pied ou en voiture selon la météo. Ils finissaient les cours vers 14h. En attendant, c’était temps libre. Il fallait faire un peu de rangement, de ménage, laver les vêtements et les draps si besoin mais uniquement ce qui concernait les enfants. Un(e) au pair n’est pas une femme de ménage ! A part ces obligations, vous faites ce que vous voulez.

Un de mes lieux de balades favori à Long Island : Sunken Meadow State Park

Dans le programme pour les États-Unis qui est réglementé par le gouvernement, il y a 3 cours au choix de prévu. Selon les cours disponibles autour de chez vous et votre motivation, vous allez aux cours choisis. La famille doit aménager votre emploi du temps pour que vous puissiez vous y rendre. Souvent, c’est le matin ou le soir. J’avais choisi des cours d’espagnol, de peinture et de badminton. Pendant que les enfants étaient en classe, j’allais papoter avec les voisins, voir les autres au pair du coin, faire du shopping, emprunter des livres et des CDs à la bibliothèque, faire du volontariat dans un centre équestre

A 14h, j’allais chercher les enfants à l’école ou les voisins me les ramenaient quand il y avait trop de neige et que ma voiture glissait… Ils faisaient vite fait leurs devoirs. Puis ils allaient jouer dans notre impasse avec les enfants des voisins. Autant dire que je n’avais pas grand-chose à faire pendant ce temps-là et jusqu’au retour des parents. Parfois, je préparais le dîner pour les enfants.

Mais globalement, c’était très tranquille, même un peu trop quand il s’est mis à neiger et que ça a duré 6 mois (entre novembre et avril). Ça limitait les déplacements : il fallait déneiger sa voiture pendant 30 minutes pour pouvoir la bouger. Le jour où le verglas m’a empêché de marquer un stop en bas de la route alors que je transportais 4 enfants, je n’ai plus voulu aller jusqu’à l’école. Je me suis aussi retrouvée sur le bas côté, heureusement entre 2 arbres. Je n’allais même pas à 20km/h car la route était verglacée. Pendant cet hiver, j’ai dû arrêter le volontariat. La carrière où l’on montait à cheval était gelée. Je voyais moins de monde. Ça a été un peu longuet. Heureusement que je pouvais toujours aller à Manhattan en train avec mes amis au pair pour changer d’air…

vue depuis ma chambre d'au pai

La vue depuis ma chambre d’au pair à Long Island pendant les 6 mois qu’a duré l’hiver

Les journées libres sont souvent le weekend mais ce n’est pas toujours le cas, selon les besoins des familles. Le weekend, je rejoignais d’autres au pair qui venaient du monde entier. On allait souvent à Manhattan et on dormait dans l’appartement de ma famille d’accueil près de Times Square. Oui, oui, j’ai eu beaucoup de chance !. On visitait les différents quartiers de la ville, les expos en tout genre. On allait boire des verres, voir des concerts. Dès que le temps le permettait, on faisait du roller dans Central Park. On allait voir les messes de gospel à Harlem. Parfois, on visitait Long Island, ses plages, ses vignobles. On est aussi allé à Philadelphie…

Tout ça était très sympa et m’a permis de faire de belles rencontres. Mais tout ne m’a pas plu dans cette expérience, notamment les problèmes d’accès aux soins et aux études pour beaucoup d’américains. Si vous souhaitez en savoir plus, j’ai écrit cet article à ce sujet.

Niveau budget :

Vous payez l’agence avant le départ pour les frais d’entretien, le traitement du dossier, les conseils, la trouvaille de la famille, le suivi sur place… et ce n’est pas cher pour ce que c’est. En plus, pour les États-Unis, le vol jusqu’à New-York est compris dans les frais. Sur place, vous êtes nourri(e) , logé(e), blanchi(e). Vous avez de l’argent de poche toutes les semaines, assez pour couvrir vos sorties du weekend et mettre de côté, soit pour ramener ou pour profiter du 13ème mois. Car le visa J1 vous autorise à rester un mois supplémentaire à la fin de votre année pour voyager aux États-Unis. C’est grâce à cela que je suis retournée à Bryce Canyon randonner avec les cow-boys et au parc national de Yosemite revoir mon ancienne colocataire du Grand Canyon. Et encore des années plus tard, j’ai pu être hébergée en Slovaquie et en Autriche chez une amie au pair avec qui j’avais gardé le contact.

Alors, l’aventure et la vie d’au pair vous tentent ?

Épilogue :

Une quinzaine d’années plus tard, c’était à mon tour de recruter des au pair ! Je faisais passer des entretiens pour l’association APITU. Si vous voulez plus de détails sur les conditions, le processus, les tarifs pour être au pair, consultez leur site : http://www.apitu.com/

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