Vous avez déjà eu envie de vous améliorer dans une langue dont les bases apprises à l’école sont parties bien loin ? Ou envie d’apprendre une nouvelle langue pour pouvoir communiquer lors d’un voyage à venir ou pour entraîner votre mémoire ou toute autre raison ? Comment s’y prendre et surtout comment garder la motivation ? Voici quelques pistes de réponses grâce à mon apprentissage de l’espagnol :
C’est sûr que je n’ai pas appris cette langue en un jour et y’a encore du boulot ! C’était pas gagné, sachant que je n’ai jamais fait d’espagnol à l’école. Mon collège était trop petit et, en seconde langue, on avait le choix entre allemand et…allemand, que j’ai du apprendre pendant 6 ans sans aimer ça. Aujourd’hui, il m’en reste quelques mots et la conviction que si on n’est pas motivé, c’est beaucoup plus compliqué d’apprendre !
Bref, pour en revenir à l’espagnol, la première fois que j’ai pris un cours, c’était aux Etats-Unis alors que j’étais au pair. C’est un programme réglementé par l’Etat qui nous donne un visa work and travel pendant un an et où on doit choisir 3 cours au choix. Je ne voulais pas me prendre la tête cette année là. J’ai pris badminton, dessin et espagnol.
J’ai donc été à mon premier cours d’espagnol… enseigné en anglais !
J’ai fait 10h de cours pas folichonnes où la prof essayait plus de draguer un des élèves que d’enseigner à tous. Mais bon, ça m’a donné les bases et envie de continuer quand même.
Ensuite, je n’ai jamais repris de cours avec un professeur. J’ai appris seule avec un dictionnaire et les feuilles de cours. J’apprenais un peu de vocabulaire chaque jour. J’ai eu l’occasion de parler un peu lorsque mes voisins ont accueilli un latino chez eux. On a réussi à se comprendre. C’était déjà pas mal.
J’ai été au Mexique et au Pérou, ce qui m’a motivé à faire quelques révisions avant chaque départ mais je n’ai pas fait beaucoup d’efforts, j’avoue.
Puis, il y a eu le projet de passer 3 mois en volontariat en Amérique latine. Là, j’ai découvert Duolingo une méthode d’apprentissage gratuite en ligne et je me suis beaucoup entraînée. J’ai fait assez de progrès pour avoir des conversations basiques et régler les questions pratiques d’un voyage : réserver une chambre, commander à manger, demander sa route et les horaires de bus…
Le premier mois, on n’a pas beaucoup parlé espagnol car on travaillait pour des australiens.
Le deuxième mois, une française nous (moi et mon chéri) accueillait dans sa ferme au Costa Rica. Ses employés ne parlaient qu’espagnol et c’est avec eux qu’on passait nos journées. Donc, pas le choix et c’est le mieux pour apprendre. J’ai appris à dire marteau, fils barbelé, clou, tique, graisse… et d’autres mots qui ne me resserviront jamais mais qui dans le contexte rentrent bien dans la tête.
Le 3ème mois, on s’est retrouvé à faire du tourisme au Nicaragua et là, on a pas mal parlé dans les restaurants, les auberges de jeunesse, les magasins…
Et la plus belle récompense a été de réussir à communiquer avec la grand-mère qui nous a hébergés sur l’île d’Ométépé. On a dormi dans une communauté où les habitants volontaires logent les touristes chez eux (en échange d’un prix fixé par la communauté). On partage les repas, ils nous racontent leur vie. Dans la famille qui nous a accueillis, la super gentille grand-mère élevait son petit-fils car sa fille vivait dans la capitale. Apparemment, c’est courant au Nicaragua. On a peu vu le grand-père qui travaillait beaucoup au champ mais il m’a quand même prêté son cheval pour aller faire un tour ! Ça a été une vraie belle rencontre qui a en plus permis de soutenir cette communauté de paysans qui préservent leur île à leur manière. Toutes les infos sur cette communauté sur sur leur site.
Même sans maitriser parfaitement une langue, avoir fait l’effort d’en apprendre les bases ouvre tellement de portes. Le mime, ça fonctionne deux minutes quand on n’a pas le choix. Mais c’est tellement mieux d’arriver à communiquer avec des mots pour découvrir les autres.
Voici le lien vers une bloggeuse qui a décidé d’apprendre 7 langues pendant son tour du monde. Elle explique comment elle s’y prend. Si cela peut vous inspirer…
Et vous, qu’est-ce qui vous motive à apprendre une langue étrangère ?
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