Il y a des moments incroyables dans une vie et l’on sait qu’on ne les vivra qu’une seule fois. C’est ce qui fait leur magie.
Récit d’un de ces moments :
Pendant un séjour de trois mois en Amérique centrale où nous avons fait surtout du volontariat, nous avions décidé, mon chéri et moi, d’aller nous promener dans le parc Ecological sanctuary à Monteverde au Costa Rica. Ce n’est pas l’un de ces grands parcs où il faut partir à la journée, s’inscrire à l’avance et payer un droit d’entrée et des frais de transport chers. Ce petit parc là, on y est allé à pied en une demi-heure environ et on l’a visité dans l’après-midi. En s’éloignant juste un peu de la ville, on arrive en pleine rainforest (forêt tropicale très humide). Plusieurs sentiers plus ou moins longs sont balisés. On choisit le plus long faisable en 2h30 environ.
Il y a un brouillard très dense et le taux d’humidité atteint les 100%. Cela donne une ambiance féérique, mystérieuse. La brume nous enveloppe mais la lumière tente de percer. On se promène un moment, seuls dans le parc, hormis la rencontre furtive avec un écureuil et un paca, une espèce de gros rongeur. Puis il se met à pleuvoir, comme à peu près tous les après-midis dans ce coin. Même avec nos supers ponchos, entre la pluie et la sueur, on n’arrive pas à rester au sec. On marche quand même jusqu’à une cascade assez impressionnante avec un bon débit d’eau. Les trombes d’eau cessent enfin. On enlève les ponchos.
C’est là que mon chéri a du faire tomber ses lunettes sans s’en rendre compte… Il ne s’en aperçoit que le soir, une fois rentrés à l’auberge de jeunesse, située à une bonne demi-heure de marche dans la ville de Monteverde.
Le lendemain, nous décidons donc de tenter notre chance en retournant dans le parc pour retrouver ses lunettes. On explique la situation et les gardiens nous laissent rentrer sans repayer. On refait le chemin de la veille au pas de course quand débarque une famille de coatis. Nous nous figeons. Ils passent alors tout près de nous, frôlent nos jambes. Je n’ose ni parler, ni bouger, à peine respirer. Les coatis sont peureux mais il y a des petits dans le groupe qu’ils pourraient vouloir protéger si un de nos gestes est mal interprété. On les laisse donc passer, profitant de ce moment insolite. Puis nous les suivons un petit moment pour les prendre en photos.
Ce jour-là, nous n’avons pas retrouvé les lunettes mais on a fait une belle rencontre, furtive et étonnante !
Pour ceux qui souhaiteraient faire un tour dans ce parc à Monteverde, voici leur site : http://www.santuarioecologico.com/
Elles sont mignonnes ces bêtes ! 🙂