Vous préparez un voyage à l’ouest du Canada ? Vous cherchez des informations sur Vancouver ? Ou vous souhaitez tout simplement vous évader en lisant ce carnet de voyage ? Je vous propose le récit de 18 jours passés en Colombie Britannique, en commençant dans cet article par la ville-même de Vancouver.
Avec mon chéri, nous n’avions pas prévu de partir au Canada. Mais un projet de volontariat est tombé à l’eau. Nous avons des amis qui vivent à Agassiz, à une heure et demi de route de Vancouver depuis deux ans. Alors nous avons changé nos plans et un mois plus tard, nous étions à Vancouver. Heureusement, on a réussi à trouver des billets d’avion direct depuis Paris pour 569 €. Par contre, on a passé énormément de temps à trouver des logements et une voiture de location pour un prix raisonnable. Tous les hébergements abordables étaient déjà loués. Après des jours et des jours de recherche, on a fini par trouver des chambres correctes sur AIrbnb et une voiture chez Hertz (dont je déplore les services de réservation côté français mais qui n’a posé aucun souci côté canadien).
Jour 1 : Granville Island et Granville Market :
On atterrit en début d’après-midi après 10h de vol avec Air Transat. A noter qu’avec cette compagnie, il faut penser à emmener des écouteurs et éventuellement un oreiller et une couverture. Car ces équipements ne sont pas fournis gratuitement. Dans nos têtes, il est 2h du matin. Mais pour se pas céder au sommeil et bien se caler directement dans les horaires locales et ses 9 heures de décalage, on part se balader sur Granville Island. Notre hébergement est au sud de Vancouver donc on peut y aller en bus. Si vous logez plus au nord, le plus simple sera de prendre l’Aquabus depuis Hornby street.
Sur Granville Island, on trouve beaucoup d’artisans qui possèdent leur atelier-boutique, des traces du passé industriel du lieu, une marina et surtout un marché couvert. A l’intérieur, il y a des étales de nourriture non-préparée (fruits, viande…), des stands où des exposants journaliers vendent leur production artisanale (objets en bois, peintures, bijoux…) et un espace de restauration (food court) avec un bon choix de nourriture du monde. Les locaux aussi bien que les touristes viennent y manger. Mais il faut avoir faim de bonne heure, ce qui était notre cas, car Granville Market ferme à 19h. Il ouvre tous les jours dès 9h. Si vous aimez flâner dans les boutiques, vous pouvez prévoir au moins 2h de visite plus le temps d’un repas.
Jour 2 : Yaletown, Gastown et Chinatown :
Yaletown est un ancien quartier d’entrepôts de Vancouver. Il a été rénové avec des grands immeubles en verre, des boutiques chics et des restaurants qui se veulent branchés. De jour, nous avons trouvé le lieu sans intérêt. Le soir, il parait que c’est très animé… La bonne surprise dans ce quartier a été de tomber sur la galerie d’art Chali-Rosso qui nous a permis de voir une expo gratuite avec des œuvres principalement de Dali mais aussi de Chagal, Matisse, ou encore Lichtenstein.
Nos avons plus apprécié Gastown avec ses petits immeubles victoriens en briques. Surtout, j’ai adoré ses deux magasins de tissus dont un immense avec des matières introuvables en France, même au marche Saint Pierre ! Plus accessible pour tous, il faut bien sûr ne pas rater l’horloge à vapeur (steam clock) sur Water street. Elle siffle tous les quarts d’heure.
En préparant ce voyage, j’avais lu qu’il fallait éviter East Hastings Street, notamment le soir. Je confirme. Déjà dans Gastown, nous avons croisé quelques personnes disjonctées, qui n’étaient pas toutes seules dans leur tête. Mais à 2 blocks de là, dès qu’on s’est rapproché du Chinatown, on a été entouré que de junkies. Du coup, on s’est réfugié dans le petit jardin japonais gratuit. C’est un lieu mignon mais rien ne vient du Japon. Si vous cherchez l’authenticité, il vous faudra aller dans le jardin payant (12 $) d’à côté.
Explications sur les titres de transport :
Pour se déplacer en métro ou en bus à Vancouver, il y a des subtilités à connaitre. Pour payer le bus, il faut avoir l’appoint car le chauffeur ne rend pas la monnaie. S’il est bien luné et apprécie les touristes, parfois, vous paierez moins cher…Vous pouvez payer en carte mais uniquement si elle est sans contact. Un ticket unitaire coûte 2, 80 $. Si vous l’achetez dans le bus, il n’est pas valable dans le métro. Mais l’inverse fonctionne !
Vous pouvez acheter un ticket valable à la journée uniquement aux stations de métro.
Si vous restez au moins 3 jours, que vous utilisez au moins un aller-retour en bus ou en métro par jour et que vous ne repartez pas un weekend, alors vous pouvez investir dans la carte Compass qui coûte 6 $ remboursables. Il faut ensuite la charger avec le montant de votre choix pour avoir accès à des tarifs préférentiels. La « petite » subtilité, c’est que pour se faire rembourser du pass et éventuellement de l’argent qui resterait sur la carte, il faut aller dans un bureau caché, trouvable uniquement aux stations de Water Front et de China Stadium et ouvert du lundi au vendredi.
La très gentille dame de ce bureau nous a expliqué que s’il reste sur la carte une somme inférieure au prix d’un ticket, alors ça ira puiser dans les 6 $, pour vous dépanner une fois. C’est bon à savoir, surtout pour le dernier jour, si vous repartez vers l’aéroport de Vancouver en métro. Gardez alors un peu plus de 4$ sur votre carte. Le complément pour payer les 10 $ de votre trajet sera puisé sur le Compass.
J’espère vous avoir éclairé un peu sur les titres de transport car comme il n’y a personne dans les stations de métro, c’est compliqué d’avoir des infos.
Jour 3 : Downtown et Stanley Park :
Downtown, c’est le quartier où faire du shopping. On trouve de tout comme en France mais aussi des magasins japonnais de décoration zen qui sortent de l’ordinaire.
De là, on a marché jusqu’à Stanley Park. On a laissé tomber l’idée de louer des vélos car les distances sont faisables à pied et qu’on avait tout notre temps. On a commencé à marcher au début du Sea wall (en tout 22kms) sur la partie de 9kms qui fait le tour du parc. Mais il y avait beaucoup de monde. Et on n’a pas trouvé la vue exceptionnelle avec les immeubles, les usines, les énormes paquebots, le tout sous un ciel menaçant.
On s’est donc rabattu sur les nombreux chemins à l’intérieur du parc, beaucoup plus tranquilles. C’est une forêt agréable de grands arbres assez dense avec des fougères. Mais les routes qui traversent le parc font qu’il y a un bruit de circulation permanent. C’est dommage. On a marché jusqu’à English bay mais on n’a pas trouvé la plage exceptionnelle.
Je ne recommande donc pas d’y passer des heures. Vous pouvez au moins allez voir les totems amérindiens à l’est, à Brockton point. Ils sont en fait assez récents. Ils reproduisent d’anciens modèles ou sont des originaux des années 80. Autres activités possibles si vous avez du temps : un tour en calèche, l’aquarium (39 $ par adulte tout de même), un tour en train miniature, une marche jusqu’à la statue Wet girl in suit (que j’ai trouvée gâchée par la vue derrière)…
Jour 4 : Canada Day :
C’est le 1er juillet, fête nationale du Canada. On nous avait parlé de nombreuses animations. Du coup, on a abandonné l’idée d’aller au Lynn Canyon ou au Lighhouse park. Au final, on a été déçus. Il y avait juste une fête des associations sportives sur une place (terminée à 16h) et des concerts à Canada place (finis à 18h). Des goodies sont distribués à gogo : drapeaux, pins, tatouages temporaires… La grande parade a été annulée pour des raisons de budget lié à la sécurité.
A 22h30, il y avait le feu d’artifice à Canada place. Nous n’y avons pas assisté. Car il fallait attendre longtemps avant pour pouvoir entrer sur la jetée où nous aurions été entassés avec des milliers de personnes. A la place, nous avons mangé tranquillement au restaurant. Nous avons eu notre bus sans souci. Et surtout, nous sommes restés au sec, contrairement aux personnes qui attendaient sous une grosse averse !
D’autres pistes à explorer si vous avez plus de temps :
J’avais noté ces lieux où nous n’avons pas eu le temps d’aller. Ils sont plus excentrés ou payants. Je vous les liste quand même si cela peut vous donner des idées :
- – Queen Elizabeth park offre une vue sur la ville et de beaux jardins. Ce qui est à voir est principalement au centre du parc tout près du conservatoire. Dans le dôme, pour 5 $, vous pouvez voir l’observatoire d’oiseaux.
- – Le parc Vanier est autre beau parc au bord de l’eau avec vue sur la ville et les montagnes au loin.
- – Kitsilano est un quartier beaucoup plus tranquille avec une allure de banlieue. On y trouve de petits commerces, mais pas de grands édifices. Cependant, il y a une belle plage.
- – Si vous allez dans le coin de l’Université de Colombie-Britannique dans l’ouest de la ville, vous pouvez aussi aller à la plage Wreck. Elle est accessible par de très nombreux escaliers et ouverte aux nudistes.
- – Dans le même coin, il y a le Musée d’Anthropologie. Il est accessible par plusieurs bus en 40 minutes environ depuis le centre. On y trouve une collection importante d’objets liés aux premières nations d’Amérique. L’extérieur des lieux expose plusieurs totems et des maisons traditionnelles (18$ ou $10 le jeudi entre 17 et 21h).
- – Le jardin botanique de VanDusen se situe au sud de la ville. Pour 11 $, vous verrez 7 500 variétés de plantes et d’arbres du monde entier, des cascades, des étangs… dans 55 hectares.
- – Le Lynn Canyon Park est gratuit. Il se situe à une vingtaine de kilomètre du centre-ville et est accessible en bus (n° 229 pour Valley Centre Lynn (terminus) puis navette 227 pour Lyon Canyon Park). Vous pourrez y traverser un pont suspendu ou randonner.
Cet article étant déjà long, je vous dis tout sur la suite du voyage dans d’autres articles.
long mais instructif. Et j’ai adoré l’horloge à vapeur
Tes photos sont très jolies, et le ciel menaçant sur certaine ajoute au charme des lieux !
Bon dimanche
Cathy
merci pour ces photos et les commentaires, nous partons à Vancouver en 2020 et toutes ces informations me sont utiles.
Tant mieux ! Profitez bien de ce voyage !