Qu’est-ce que ces formes sur la plage ? Des algues, du pétrole, des rochers ? Non, ce sont des otaries à fourrure. Elles se trouvent en Namibie, plus précisément sur la Côte des squelettes, à Cape Cross et à Walvis Bay. Quinze colonies vivent en Namibie, ce qui représentent 6 500 000 individus. Une colonie peut compter 100 000 membres.
On les distingue des phoques grâce à leurs pavillons d’oreille.
Les adultes ont la fourrure claire. Les petits perdent leur premier pelage plus foncé* vers cinq mois.
La vie quotidienne des otaries :
La régulation de la masse :
Les colonies ne migrent pas. Les effectifs diminuent quand les petits sont chassés pour se débrouiller en mer, juste avant la saison des amours. Les petits sont tellement nombreux qu’ils appellent leur mère pour la retrouver. Ca fait un immense brouhaha qui ressemble à des bêlements de moutons. Regardez la vidéo suivante pour avoir une idée.
Quelques uns ne retrouvent pas leur mère ou sont écrasés par des adultes, comme en témoignent les cadavres visibles sur certaines plages. 25% des jeunes meurent. Les prédateurs sont surtout les chacals et les hyènes, parfois les orques.
Ensuite, le chacal se dit: « C’est clair qu’il faut foncer* si je veux avoir à manger ».
- * Le thème de cette semaine pour le projet 52 -2019 est : clair/foncé. J’espère que Ma et les autres participants ont remarqué ma double interpretation littérale et ce magnifique jeu de mots pourri ! Le chacal n’avait pas si faim que ça pour foncer en fait.
Outre cette régulation naturelle, la Namibie autorise la chasse de 90.000 otaries par an. Elle justifie cela en disant que les otaries consomment trop de poissons. Elle a donné à la SPA locale le pouvoir d’arrêter et de détenir toute personne prise sur le fait de cruauté envers un animal. Certains dénoncent des massacres à coup de gourdin, du traffic de peau, l’impact de la surpêche. Le problème est complexe.
Une autre triste réalité :
De gros pétroliers ont jeté l’ancre à Walvis Bay, juste au large de la bande de sable où séjournent les otaries. Depuis 3 ans, ils laissent tourner leur moteur en continue et jettent leurs déchets à la mer. C’est plus rentable et moins risqué pour eux de rester ainsi à rien faire, plutôt que de retourner en Angola où le prix du pétrole a chuté à cause des soucis politiques.
Terminons tout de même cet article par une touche de légèreté dans ce monde de brutes avec cet envol de flamands roses.
Très intéressant ce reportage, je me suis cru sur Arte ou ushuaï.tv !
Et ton jeu de mots pourri, ben je l’adore ! 🙂
Très bon week-end !
Merci pour ces compliments ! Ce weekend, je me balade à Oxford sous le soleil… Récit à venir
Une belle façon de raccrocher le thème du projet 52-2019 ! Bravo
Belle interprétation 😊
Bisous et bonne soirée !
Elles sont mignonnes pourtant ces otaries mais j’imagine aisément bruit et odeur… (suffit de se trouver à proximité d’une colonie d’oiseaux déjà pour un aperçu, je pense !).
Et j’aime bien ton jeu de mots !
Les jeunes otaries ont vraiment une jolie bouille !
Dommage qu’il y ait autant de mortalité …
Belle journée
Cathy
As tu entendu parler du massacre des Otaries en Namibie ? En voulant en apprendre plus sur
les Otaries en Namibie, je suis tombée sur plusieurs sites qui explique qu’elles sont victimes de massacre, de juillet à novembre chaque année. C’est effroyable ! Comment peut-on avec autant de cruauté tuer par milliers ces animaux inoffensifs !
Wahou, c’est vraiment impressionnant d’en voir autant !
Les bébés otaries sont vraiment mignons ❤
C’est clair qu’ils sont choupinous. On a fait du kayak de mer et ils essayaient de grignoter nos rames !