Chaque pays a ses habitudes. D’accord, mais en ce qui concerne les centres équestres, j’en ai fréquenté dans pas mal de pays en tant que cavalière de passage ou que volontaire, par exemple en Italie ou aux États-Unis. Tous fonctionnent à peu près pareil… sauf en Angleterre où je suis expatriée et où j’ai découvert des choses étonnantes :
En Angleterre, j’ai vu pour la première fois de ma vie, et malgré ma longue expérience équestre, des chevaux avec des moustaches. Au début, je me suis dit qu’on leur taillait exprès pour obtenir un effet dandy très british. Mais en fait, c’est juste que la nature est bien faite . Ces moustaches poussent à la saison froide pour protéger la bouche du gel quand les chevaux broutent.
Pour emprunter un casque pour monter si vous n’avez pas le votre, sachant que le port du casque est obligatoire, il faut payer £1. En France et dans la majorité des autres pays, c’est gratuit.
Il n’y a quasiment que des leçons particulières qui durent seulement 30 minutes. Les leçons en groupe se font surtout le weekend quand il y a plus de demandes. Mais cela reste des petits groupes. En France, tous les centres équestres où je suis allée proposent des cours d’une heure.
Les anglais payent à chaque leçon, en général autour de £25. Il n’y a pas de carte d’abonnement.
En Angleterre, on ne paille qu’une partie (environ la moitié) des boxes. Et on les nettoie quasiment à fond tous les jours. En France, on enlève les crottins et la paille souillée tous les jours (idéalement). Puis, on met de la paille dans tout le box que l’on dispose surtout autour, le long des murs, pour former un bourrelet que le cheval pourra grignoter sans qu’il ne soit plein de crottins. C’est le « paillage en bateau ». Une fois par semaine, on cure totalement le box. Quelle méthode est la plus économique ? L’anglaise sans doute mais si le cheval veut se rouler, il faut qu’il choisisse la bonne moitié.
Les anglais mettent le foin dans des filets qu’ils attachent ensuite en hauteur dans le boxe. Ils mettent des friandises dans des sortes de grosses boules en plastique (en rose sur la photo précédente) avec un trou. Elles sortent de là quand les chevaux les font rouler. C’est pour les occuper. Cela demande beaucoup de main d’œuvre. En France, on met le foin en tas dans un coin du boxe. Ça prend moins de temps.
Les moniteurs et les propriétaires de chevaux anglais participent au nettoyage des boxes, des allées et des champs. En France, il y a généralement des palefreniers pour le faire (moins dans les petits centres équestres).
En Angleterre, les chevaux mangent des granulés mélangés à une sorte de foin coupé en petits morceaux et à de l’eau. Ça fait une espèce de bouillie pas appétissante, servie dans des bassines noires.
Alors que c’est un pays où il pleut pas mal, peu de centres équestres anglais ont un manège couvert. Ils montent par tous les temps. Sauf si le sol est gelé. Celui-ci, d’ailleurs, n’est pas juste du sable. Il peut être recouvert de feutrine effilochée ou de lamelles de pneus…
Pour se mettre à cheval, dans la plupart des centres équestres, il y a un promontoire sur le côté de la carrière. Ça permet de ne pas du tout tirer sur le dos du cheval.
Et vous, cavaliers ou amoureux des chevaux, avez-vous remarqué des différences entre les centres équestres à l’étranger ?
C’est fou cette histoire de chevaux à moustache :O