... on visite Sigiriya, le « rocher du lion », site archéologique au Sri Lanka

Le Sri Lanka est un pays que j’ai vraiment apprécié. On peut y voir des plages magnifiques, des plantations de thé, des éléphants et autres animaux exotiques, des bouddhas et des temples à gogo, des sites archéologiques… Mon chéri et moi avions vu tout cela en 15 jours sans faire trop de kilomètres. Nous étions en mode sac-à-dos avec une ébauche de trajet en tête. C’était en 2011, un an après la fin de la guerre civile. Les gens étaient très contents de voir quelques touristes. J’ai cru comprendre qu’ils ont vite appris l’intérêt du tourisme et que les prix sont bien montés depuis…

Dans cet article, je vais vous parler plus précisément du site de Sigiriya, l’ancienne capitale royale du Sri Lanka. Il est devenu un site touristique important, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Il se situe dans le centre du pays à 170 kilomètres de Colombo.

Histoire (sans doute un peu déformée avec le temps) :

A la fin du 5ème siècle, Kassapa, le fils illégitime du roi tue son père et force son frère à l’exil. Celui-ci promet de revenir venger leur père. Le nouveau roi aménage une forteresse en haut d’un rocher de 180 mètres de haut au milieu de la jungle pour se protéger. Il installe des murailles, des fossés, des jardins et un système d’irrigation autour du rocher. Il vivrait entouré de mille courtisanes et de gardes. Dix-huit ans après, son frère revient avec une armée. Il n’y aura même pas de combat. Après une semaine de siège, le roi affamé se rend et son frère le tue ou ses troupes l’abandonne et Kassapa se suicide, selon les versions. Le nouveau roi abandonne Sigiriya. Ce sera ensuite un monastère bouddhiste jusqu’au 14ème.

Visite :

On arrive par la partie sud du rocher qui oblige à passer par un chemin encadré de rochers qui permettaient de contrôler les arrivées à l’époque. On monte pas mal de marches* (il y en a 1200 en tout) pour atteindre une  large cavité du rocher. Sur les parois, vingt-et-une femmes qui pourraient être les courtisanes ou des danseuses célestes sont peintes.  Une dizaine est étonnamment bien conservée. Il est aujourd’hui interdit de prendre des photos. Mais en 2011, on pouvait alors je partage mes clichés :

On continue à monter pour arriver à une vaste terrasse vers l’ouest.

Enfin, de là, on accède aux dernières marches* qui sont protégées par deux grosses pattes de lion sculptées. A l’origine, le lion était entier et mesurait une centaine de mètres. Il donne son surnom à Sigiriya : le « rocher du lion« .

On arrive au palais dont il ne reste que les fondations et un bout de mur et d’escalier. On voit la piscine royale et parfois des singes. Puis on redescend par un autre chemin vers l’est comme à l’époque du roi. Sauf que maintenant ce sont des marches métalliques qui peuvent donner le vertige si on regarde à travers.

Des frelons sont sur le site. Les autorités ont tenté de s’en débarrasser en vain. Vous verrez donc des cages où vous réfugier en cas d’attaques groupées. Apparemment, c’est surtout s’il y a du vent ou du bruit. Il n’y aurait jamais eu d’accident mortel…

Vue :

Depuis le sommet du rocher, on voit à 360° la jungle alentour dans laquelle la statue blanche d’un Bouddha géant se détache ainsi que le rocher de Pidurangala. Au pied du site, on distingue les jardins et les bassins en perspective (deuxième photo de l’article). L’eau venait d’une réserve située à 10 km du site, construite par le père de Kassapa.

Voici ma participation au Projet 52-2020 avec le thème: marche(s). Ma et les autres participants ne vont pas être déçus avec ces 1200 marches !