« Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant ».
Je suis tellement d’accord avec cette citation de Nelson Mandela. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il se passe des choses autour de nous, qu’on le veuille ou non. A certains moments, il nous faut agir et souvent prendre des décisions. Faire un choix n’est pas toujours facile. Mais quand on a la liberté de le faire, il faut en profiter. Cela mène souvent dans la bonne direction.
Illustration : comment dans la même journée j’ai démissionné et retrouvé un travail :
Si vous me suivez sur ce blog depuis un moment, vous savez sans doute que professionnellement, je me suis déjà reconvertie. Toute petite, je voulais être maîtresse. J’ai été professeure des écoles pendant 10 ans. Sans évolution en vue et voyant mes conditions de travail se dégrader, j’ai choisi d’arrêter d’enseigner.
Beaucoup de collègues sont en souffrance, pas seulement dans l’Éducation nationale. Lisez sur le mouvement #pas de vague, surtout si vous avez en tête les clichés liés aux fonctionnaires. Mais, ils font le choix de rester sur leur poste par passion, par peur, par habitude, par méconnaissance de leurs compétences… Moi, j’ai quitté le navire avant de faire un burn-out. Je ne regrette pas ma décision.
Par la suite, j’ai trouvé rapidement un emploi dans le tourisme social. J’y ai beaucoup appris et fait de belles rencontres. J’ai pu mettre à profit certaines de mes compétences et en développer d’autres. Cela m’a conforté dans mon choix de ne pas m’acharner dans un travail qui ne me convenaient plus.
Et puis, il y a eu l’expatriation en Angleterre. Au bout d’un mois environ, une agence de recrutement m’a contactée pour un poste de conseillère en clientèle bilingue français/anglais. Avec le recul, je me dis que je n’aurais jamais du accepter. Mais sur le moment, je n’avais rien d’autre. Les horaires et le salaire étaient bien alors j’ai voulu tenter. Le processus de vérification de mon CV a pris un mois et demi, alors que c’est censé être le métier de cette boîte ! Au final, j’ai commencé 2 mois après la date initialement prévue. Mais j’ai tenu 2 semaines et demi avant de craquer.
En fait, ce job ne correspondait pas à mes valeurs. Je veux aider les gens. Là, je devais les faire ch… en leur demandant des documents personnels justifiant de telle ou telle partie de leur vie pour savoir si un gros patron pouvait les embaucher ou non. J’ai tenté de me convaincre que ça irait, que ce ne serait pas pour longtemps. Mais non.
Bref, après avoir à nouveau réfléchi, pesé le pour et le contre et surtout écouté mon instinct (qui s’est manifesté sous forme de larmes), j’ai démissionné. J’étais déjà contente de ma décision. Pour faire référence à la citation de Mandela, j’ai voulu être moi-même, pas faire semblant. Et là, pour me conforter encore plus, je trouvais dans mes mails une proposition pour un travail trop bien ! Je ne sais pas encore si j’aurais le poste. Je suis actuellement dans la phase des entretiens. Affaire à suivre…
Update du 6 février 2019 :
Finalement, je n’ai pas eu ce super poste. Une autre candidate avait beaucoup plus d’expérience que moi. Mais j’ai eu un retour super positif sur l’entretien. Donc ça m’encourage à me remettre à postuler.
Update du 27 février 2019 :
L’autre personne n’a pas fait l’affaire. Le directeur m’a donc rappelée alors que je n’y croyais plus et… j’ai le job ! L’équipe est super sympa. C’est à 5 minutes de chez moi en voiture, mais j’irai en vélo dès qu’il fera beau. Je me sens utile. le cadre de travail est agréable. Le top !
Conclusion :
Tout ça pour vous dire d’écouter vos envies et de prendre des décisions, plutôt de de subir une situation.
« Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs ». Mandela
Ce long article tombe à pic pour le Projet 52 – 2019 proposé par Ma dont le thème cette semaine est : choix. Je ne crois pas trop au hasard. Mais là… C’est quand même rigolo ! Par contre, le choix des photos n’a pas été facile. J’ai hâte de voir ce qu’on fait les autres participants.
Crédit pour la photo du Banksy : Chris Devers
Hello Fanny
Pas facile de faire le choix de démissionner… Je croise les doigts pour ton futur boulot.
Ca devient infernal ces embauches… ça dure des mois… ça use les nerfs…
Quant aux babouches, prends en plusieurs paires, tu pourras t’acheter de nouvelles tenues pour aller avec 😆
Bon weekend et gros bisous
Certaines décisions sont parfois difficiles à prendre, il faut écouter son instinct en espérant faire le bon choix. Bonne chance pour ton futur boulot.
bonne journée
Vu le prix demandé pour les babouches, je pense aussi que le meilleur choix est d’en acheter plusieurs paires. C’est bon pour le moral 😉
J’espère que tu trouveras enfin un boulot qui te plaise.
Merci pour les commentaires ! J’avoue que depuis mes multiples déménagements, je suis plutôt en mode minimaliste. Je n’achète pas si je n’ai pas vraiment besoin. Et pour les vêtements, si je peux, je me les couds moi-même.
Je vous tiendrai au courant pour le travail…
Un bien beau billet mené avec réflexion et expérience…
Les profs ont du mérite c’est certain (je le vois dans mon entourage ) même si parfois, ils semblent vivre dans leur monde, partiellement déconnecté …
Quant aux chaussures, mon choix est vite fait : aucune ! 😉
Joli billet.
Il ne reste qu’à te souhaiter que tout aille bien pour tes entretiens.
Bon am.
Dommage que tu n’aies pas pu choisir une seule photo pour illustrer le thème 😉 !
Mais bravo pour la sincérité de ton billet. Par ailleurs, il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne reboirai pas de ton eau » ! Après dix ans comme enseignant, n’estimant avoir aucune reconnaissance dans ce métier, je suis parti pour le privé, alternant grosse multinationale, chercheur à l’Unif, petite PME familiale. Quand cette dernière m’a viré, juste avant de faire faillite, j’ai choisi… de retourner dans l’enseignement… Cela fait maintenant dix ans que j’y suis revenu et je ne regrette rien. C’est cela parfois le plus difficile : ne pas regretter ses choix. Mais il faut se dire qu’au moment où l’on pose un choix, dans ces circonstances-là, c’était le meilleur choix. Regretter un choix a posteriori n’apporte que frustrations inutiles et généralement non fondées.
Merci de partager ton expérience. Je ne regrette pas mes choix. Au cas où, je n’ai pas démissionné de l’éducation nationale. Je suis en disponibilité. Ça me fait un filet de sécurité. Mais pour l’instant, je n’ai aucune envie d’y retourner. Tant mieux si l’enseignement te plait à nouveau !
Combien de temps peux-tu t’absenter ainsi de ton boulot avant de devoir démissionner ? En Belgique, nous n’avons droit qu’à un maximum de 5 ans de congés sans solde. Au bout de 5 ans, j’ai donc dû démissionner… Quand je suis retourné dans l’enseignement, j’ai récupéré mon ancienneté barémique, mais question d’ancienneté pour être nommé et pour être protégé contre une réaffectation, je suis reparti de zéro… 🙁
En France, la dispo de l’éducation nationale est de maximum 10 ans pour convenances personnelles et illimitée si elle est de droit, par exemple pour rapprochement de conjoint. C’est assez pratique. Si on réintègre, il faut faire des vœux avec les points qu’on avait.
incroyable ce panneau ! De quoi en perdre le Nord !
Oui, dans la vie on a toujours le choix , enfin chez nous, et tant mieux … ce n’est pas le cas partout ! Pas toujours facile d’écouter ses envies mais j’admire ceux qui l’ont fait ! Quant aux babouches, (j’adore la photo) c’est aussi pour moi un choix existentiel …..
Alors tu vas rire mais à la base c’était une photo comme la tienne que je cherchais, avec des
babouches de toutes les couleurs, mais impossible de remettre la main dessus §! Oui tu as raison, dans la vie il faut faire des choix et continuer à être nous-même envers et contre tout !
Belle soirée
Cathy
Bonne chance pour ton nouveau travail ;
belle photo de babouches colorées pour finir cet article.
Nicole
Je suis d’accord avec toi, il faut savoir écouter son instinct. C’est tellement important d’être à sa place. Très jolie cette photo haute en couleurs de babouches
Tout d’abord, une femme n’a jamais assez de chaussures, il faut les prendre toutes!
Plus sérieusement, tu as eu raison de démissionner et je t’admire de l’avoir fait!
Je me pose des questions en ce moment et je sais que le plus dur…est d’assumer les réponses…
Bon dimanche et carpe diem!
C’est bien de se poser des questions. C’est ce qui fait avancer le schmilblick. Prends le temps de faire un point sur ta situation, tes envies… Par écrit, ça aide à poser les choses, à peser le pour et le contre. L’idée, c’est de ne pas avoir de regret dans le long terme. Pas facile mais tellement important pour être bien…
En tant qu’épouse d’enseignant, je te comprends tout à fait. Pour l’instant, le métier lui plaît toujours 🙂 Mais il a eu une vie dans le privé avant, il peut donc comparer.
L’instinct est parfois bon conseiller, je te souhaite de trouver The good job 😉
Bonne soirée, bisous !
Merci ! J’espère que l’enseignement lui plaira encore longtemps et surtout que les conditions de travail cessent de se dégrader. Je cherche même pas The job, juste un travail qui ait du sens à moins de 50 km de chez moi…
J’ai beaucoup aimé lire ton article. Dommage après toute cette attente que le boulot n’a pas comblé tes attentes. Mais du coup, ça rend ta décision d’autant plus courageuse ! La chance sourit aux audacieux, alors je ne doute pas qu’une belle opportunité finira par se présenter. Je crois les doigts pour que tu passes avec succès les entretiens en tout cas 🙂
Merci pour tes encouragements ! Ça fait chaud au cœur.
il y a des choix difficiles à prendre mais qui font tellement de bien… Quand aux chaussures : choix impossible ! elles sont toutes tellement colorées, belles comme j’aime!